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Lavoirs

Les lavoirs de la commune de Neufchâteau

La plupart des lavoirs ont été construits à la fin du XIXe siècle. Celui de Harfontaine date de 1900, celui de Grandvoir de 1889, celui de Nolinfaing de 1884-1885, celui de Tronquoy de 1892.

La construction de ces lavoirs, proches d’une source, répondait au désir des autorités de fournir à la population une eau plus pure, moins polluée que celle des puits et des abreuvoirs. Les matériaux venaient des carrières locales, le schiste souvent dans notre région.

Ces lavoirs étaient construits dans un style simple, dépouillé, sobre, et présentent souvent une réelle valeur esthétique. Celui de Tronquoy, par exemple, a été classé en 1981. À Nolinfaing, on peut admirer sur le même site, ce qui est assez rare, le lavoir, un puits et des bacs abreuvoirs.

Les lavoirs ont joué un rôle important dans la vie collective de nos ancêtres. Les femmes s’y retrouvaient pour la lessive hebdomadaire et pour la grande lessive annuelle du printemps. On se parlait, on colportait les nouvelles, vraies ou fausses, du village. Comme l’église et les cafés, dans un contexte différent bien sûr, les lavoirs rassemblaient la population du village. Ces lieux de rassemblement nous manquent aujourd’hui : il n’y a plus de bistrots de village, les églises se vident et les lavoirs sont désaffectés.

Ils seront désaffectés lorsqu’on installera la distribution d’eau courante et qu’on inventera les machines à laver. Cela se fit dans l’entre-deux-guerres et dans les années qui ont suivi la 2e guerre mondiale. Peu à peu, ces lavoirs, devenus inutiles, se dégradèrent ; certains devinrent des ruines (Tournay…). Heureusement, depuis quelques années, un mouvement se développe pour sauvegarder ces bâtiments. On veut les restaurer à cause de leur valeur architecturale et parce qu’ils ont beaucoup marqué la vie collective villageoise. Ils font partie de notre patrimoine comme le ferait un château fort ou une vieille église.

Ici, à Neufchâteau, ce mouvement de restauration est enclenché. Quatre lavoirs ont été restaurés à l’initiative de la Commune et avec la collaboration, ô combien précieuse, des villageois eux-mêmes (individus ou comités de village), qui en assureront aussi l’entretien. La rénovation des lavoirs de la commune de Neufchâteau a débuté en 1996 dans le cadre de la rénovation du petit patrimoine. Très rapidement, il s’est avéré que le PSI (plan social intégré) et son équipe de jeunes travailleurs en formation trouvait là un projet de choix.

 La commune de Neufchâteau a donc choisi le lavoir de Grandvoir comme premier chantier.  Il se trouvait là un comité local très actif qui souhaitait s’investir dans la mise en valeur du lavoir et qui se proposait de le dynamiser. Pour les travaux de toiture, il a été  fait appel à une entreprise de toiture locale mais l’entièreté des travaux de rénovation est l’œuvre de l’équipe du PSI soutenue par le « service travaux » de la commune.

Le comité local de Grandvoir a alors pris la relève et a aménagé  tout l’intérieur du lavoir sur le thème des lavandières.  Les mannequins construits nous retracent le travail de l’époque.  Ce même comité continue d’animer et de fleurir le lavoir et ses abords.

A suivi le lavoir d’Harfontaine, petit hameau composé de quelques maisons mais surtout d’un passionné qui a aménagé intérieur et extérieur avec goût et grand soin.  Le thème choisi pour ce lavoir est le travail de l’ardoise.

Sur la même lancée, la rénovation du lavoir de Nolinfaing a été entreprise.
Le thème choisi pour ce lavoir est la faune de nos rivières et le comité local actif en assure également l’entretien et l’animation.

Depuis plus d’une année, l’équipe des travailleurs du PSI (plan social intégré) qui dépendait de la commune s’est transformée en EFT (entreprise de formation par le travail) et dépend maintenant du CPAS de Neufchâteau. C’est toutefois dans le même esprit que le travail de rénovation s’est poursuivi.

Le dernier chantier a rendu vie depuis peu au lavoir de Tronquoy. Avec pour thème « La forge et son forgeron », le comité des fêtes de Tronquoy a pris en main la suite de l’aménagement.

Souhaitons que ce mouvement continue dans les autres sections de la commune. D’autres lavoirs attendent d’être restaurés ou entretenus : ces deux monuments remarquables que sont le lavoir de Neufchâteau et celui de Warmifontaine.

 

Un petit peu d'histoire, par Luc Pierrard

GRANDVOIR : Nous n’avons pas beaucoup de renseignements sur la construction de ce lavoir. Celui-ci date de 1889 et est donc contemporain des autres lavoirs de la commune. La mise en scène dans ce lavoir (travail des lavandières) est particulièrement bien réussie. Vous pouvez mieux vous rendre compte du travail réalisé par nos ancêtres lavandières.

Adresse : Rue le Gué de la Fontaine

 

TRONQUOY : Le lavoir, de très belle facture, avec des arcs en plein cintre pour les fenêtres, date de 1892. Il remplace un plus ancien (probablement non couvert). Parmi les lavoirs au mur de façade percé par une seule porte, celui-ci présente la particularité d’être éclairé par les pignons. C’est un des rares monuments classés de la commune de Neufchâteau. Le classement date du 30/9/1981. Les trois abreuvoirs près du lavoir, en pierre de taille et accolés à un long muret de soutènement, dateraient de 1875-1876.

Adresse : Impasse du Lavoir

HARFONTAINE : En 1880, le conseil communal de Grapfontaine demande au commissaire-voyer de Neufchâteau un devis et un cahier des charges pour la construction d’un bassin-lavoir à 2 compartiments. C’est François Connerotte, maçon de Warmifontaine qui remporte le marché. La réception définitive a lieu le 15 juin 1882. Le coût est de 1300,13 francs. La construction du bâtiment protégeant les bassins date de 1900. Ce bâtiment ne fait pas l’unanimité. Des réclamations de la population (probablement des autres sections de la commune) sont adressées au conseil communal. Il y aurait des dépenses inutiles et exagérées : Harfontaine compte 30 habitants répartis dans 6 maisons. A quoi bon construire une borne-fontaine quand chacun a l’eau chez soi ! Pourquoi un pavement en pierre de taille à 13 francs le mètre quand on peut avoir de belles dalles à la Maljoyeuse pour 5 francs ? Pourquoi faire une cheminée pour rester sans fumée ? Deux fenêtres suffisent pour éclairer trois laveuses !

NOLINFAING : l'ensemble formé par un lavoir couvert, un puits et un bac abreuvoir date de 1884-1885. Cette construction, en pleine période de guerre scolaire et donc de forte opposition entre libéraux et catholiques, va susciter la polémique. A Nolinfaing, il y a plusieurs projets : construction d’une église du côté catholique et construction du lavoir du côté libéral. Les catholiques accusent les libéraux de dépenser inutilement les ressources de la section pour ne pas construire l’église.

Le Lieutenant-Général De Pruydt, originaire de Nolinfaing et habitant Bruxelles, appuie la construction de ce complexe lavoir-puits-abreuvoir. Il souligne le fait que dans le village il n’y a qu’une vieille auge fuyant de toute part dans laquelle on savonne le linge. Le bétail boit ensuite cette eau brouillée. Pour y arriver, habitants et bétail pataugent dans une fange boueuse.

Finalement, le 13 août 1884 les travaux sont adjugés. En 1915, on remplacera les bacs qui étaient en hêtre par des bacs en pierre.

Intéressant de par l'ensemble formé par le lavoir, l'abreuvoir et la source couverte qui pourvoit à l'alimentation de deux premiers. Au début du siècle dernier jusqu'en 1970 environ, on faisait la lessive deux fois par an, opération qui prenait plusieurs jours. On prélavait le linge à l'eau bouillante chargée de potasse après un passage à travers une masse de cendres. Après l'utilisation de saponaire comme savon, on rinçait et on battait le linge.

Adresse : entre la rue Les Chanvières et La fosse du loup

 

Dans la commune de Neufchâteau, il existe encore d’autres lavoirs :

HAMIPRÉ : derrière une maison de la Chaussée d’Assenois, c’est un bâtiment plus modeste.

WARMIFONTAINE : le lavoir, encastré dans les murs de l’ardoisière est particulièrement impressionnant par sa construction atypique. Il date de 1886.

NEUFCHÂTEAU : la grande fontaine située derrière l’arsenal des pompiers est la plus grande et probablement la plus riche architecturalement parlant. Avec son fronton néo-Renaissance triangulaire, elle date de la 1ère moitié du XIXe siècle. Elle possède 4 bassins à laver et 6 bassins à tremper ou à rincer. Elle est la dernière à ne pas avoir été restaurée et le mériterait grandement et rapidement vu l’état de dégradation avancé. Vu sa taille, le budget est bien entendu important.

 

A côté des lavoirs couverts, chaque village possédait ses bacs-lavoirs à ciel ouvert ou avait aménagé les bords de la rivière afin que nos lavandières puissent y exercer leur métier. Ces bacs-abreuvoirs étaient polyvalents. Il faut dire que les normes d’hygiène étaient réduites à leurs plus simples expressions. Des règlements communaux, comme celui édicté par Neufchâteau en 1865, nous permettent de nous en rendre compte.

 

On y lit que l’usage de la fontaine est limité au lavage des linges et des hardes. On ne peut donc y laver les pommes de terre et autres légumes ; ni les peaux et dépouilles d’animaux ; les laines, chanvres et lins non filés ; et généralement tout objet  de nature à salir les eaux et à boucher les canalisations de décharge ;

Il est défendu de faire entrer à l’intérieur du bâtiment chevaux et autres bêtes de somme ; d’y faire ou d’y déposer des ordures de même que sur le terrain adjacent la fontaine, terrain servant de blanchisserie et de séchoir. On ne peut, de même, y faire pâturer ses animaux. Je vous laisse imaginer la scène !

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